Lors de son élection à la présidence de la CAPS, Michel Bournat a indiqué dans son discours sa vision des enjeux majeurs pour le territoire. Trois d’entre eux se détachent car ils sont stratégiques, prioritaires et interdépendants :
« Il s'agit d'abord de l'aménagement du plateau de Saclay plus particulièrement de sa frange Sud. Notre territoire a une double particularité. C'est le territoire de nos communes sur lequel nous devons être porteurs d'une ambition collective au service des habitants. Mais c'est aussi un territoire sur lequel l'Etat a décidé de réaliser un pôle scientifique d'excellence et de nouveaux quartiers. Appartenir au premier pôle scientifique de notre pays, c'est à dire être au cœur des sujets concernant l'Enseignement Supérieur, la Recherche et l'Innovation qui constituent l'avenir, c'est une chance pour nos villes. Cependant, il faut rappeler aux représentants de l'Etat que les projets doivent être compatibles avec les choix des élus et à ce titre, les élections municipales ont envoyé un message fort ; le Contrat de Développement Territorial, qui sera soumis à enquête publique à l'automne, devra être révisé afin d'intégrer les choix et orientations des nouveaux élus notamment dans le domaine de l'habitat avec une révision significative de l'urbanisation. Toutes les communes petites et grandes devront être associées à son élaboration ; cela devra être fait avec l'Etat, le Conseil régional d’Ile-de-France et le Conseil général de l’Essonne, et suppose l’actualisation de notre projet de territoire.
Second enjeu, le développement économique. Il est indispensable de créer la richesse de demain, richesse sans laquelle nous ne pourrons pas développer les services au profit de nos habitants. Le développement économique est générateur d'emplois et il trouve sa place prioritairement sur l'autre plateau au confins du Hurepoix où se situent Gometz-le-Châtel et les Ulis et plus précisément sur la zone d'activité de Courtabœuf.
Troisième enjeu, les finances intercommunales. Vous le savez tous, les collectivités -communes et intercommunalités- sont confrontées au désengagement de l'Etat (baisse de la DGF, péréquation fiscale...). Ce contexte de « disette » budgétaire exige un audit de nos politiques publiques pour évaluer leur pertinence et surtout estimer nos marges de manœuvres futures. Le gouvernement renforce les contraintes sur les collectivités afin de développer les transferts de compétences et la mutualisation des services. L'objectif est louable, il doit se concrétiser à l'aune d'une seule règle simple : faire mieux à coût stable ou faire aussi bien moins cher. Nous devrons par conséquent travailler au développement des synergies et des économies d'échelle dans les politiques publiques ».
L’élection des présidents délégués et des vice-présidents aura lieu lors de la prochaine séance du conseil communautaire.
Difficile de scinder ce discours, dans lequel le premier paragraphe reflète des positions nouvelles de la part de la CAPS. Il manifeste une prise de position courageuse vis a vis de l'état et des instances du Grand Paris, visant à entendre et prendre en compte les habitants, ce qui est une condition nécessaire à notre cause.
Il met en évidence une révision très prochaine du Contrat de Développement territorial pour une soumission à enquête publique en septembre 2014, sur lequel nous avons récemment écrit un article, avec une participation élargie à toutes les communes petites et grandes.
L'année 2014 porte des enjeux considérables, soyons prêts!